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PETITE HISTOIRE DE LA PRECISION BASS FENDER
La Fender Precision Bass ou plus familièrement P-Bass fut la première guitare basse électrique construite en 1951 par Leo Fender. Elle est depuis toujours restée une référence dans le monde de la musique amplifiée. La Precision et ses dérivés produits par d’autres marques, s’en inspirant plus ou moins directement, sont un type de configuration (voir ci-dessous) très courant chez les bassistes.
La Precision Bass tient son nom du fait qu’il s’agit, contrairement à une contrebasse, d’un instrument disposant de 20 frettes sur le manche, permettant de jouer avec précision plus facilement.
La configuration standard de la Precision comprend, à l’heure actuelle, une électronique passive servant un micro double à simples bobinages séparé en deux parties (“split coil pickup”, dont une partie pour les cordes de mi et la, et une pour les cordes de ré et sol décalée en diagonale vers le bas). Ce micro “split coil” est typiquement situé entre le talon du manche et le chevalet, au point idéal ou “sweet spot” en anglais
Contrairement à la Jazz Bass, la présence d’un unique micro situé à mi-chemin entre le bas du manche et le chevalet confère ainsi à la Precision Bass un son riche en fréquences médium.
Le très large éventail de styles musicaux dans lesquels la Precision Bass a été utilisée démontre sa grande polyvalence : blues, soul, funk, rock, disco, hard rock, heavy metal, rock progressif, etc.
La Precision existe aujourd’hui en différentes variantes, dont une version « Deluxe » avec électronique active comprenant une égalisation à 3 bandes (basses, médiums, aigus), un manche en érable, des renforts graphite à 22 cases et des repères points en nacre, ainsi qu’un micro de type « Jazz Bass » – lui aussi single coil – situé près du chevalet.
Principales évolutions de la Precision de 1951 à 2009
La Precision bass de 1951 : un nouveau concept
Tête de la Fender Precision de 1951, très proche de la Telecaster
Léo Fender conçoit au début des années 1950 un instrument révolutionnaire1, une contrebasse adaptée au format guitare sur la lancée de la Broadcaster (devenue Telecaster pour éviter tout litige avec Gretsch, détenteur du nom), première guitare à corps plein et équipée de un ou deux micros. La basse de Fender reprend certaines caractéristiques de la Telecaster : un corps plein en une seule pièce de bois, un manche vissé, les potentiomètres fixés sur une plaque de métal chromé. Pour équilibrer l’instrument, Leo Fender munit le corps de l’instrument d’une corne supérieure très prononcée contrairement à la Telecaster qui n’en a pas.
La Précision est vendue en 1951 comme une alternative économique, facile à transporter et à amplifier, contrairement à la contrebasse volumineuse et encombrante. L’instrument doit également séduire les guitaristes ou les aspirants contrebassistes grâce à son jeu facilité par des cases et frettes sur son manche. Cela garantit la justesse des notes, d’où le nom « Précision ».
Extérieurement la Précision de 1951 ressemble beaucoup à la Telecaster : finition blonde, manche en érable, tête du manche, plaque noire, plaque de métal chromé. Elle dispose d’un unique micro simple bobinage situé à mi-chemin entre le manche et le chevalet.
L’instrument suscite beaucoup de curiosité, notamment chez des jazzmen comme Lionel Hampton et dans la musique country, mais il faudra près de 10 ans pour qu’il soit adopté par les musiciens anglais de la Pop.
De 1955 à 1957, le perfectionnement d’une formule
La Precision revue en 1956 : plaque blanche et corps effilé
Léo Fender est un éternel insatisfait, aussi cherche-t-il constamment à améliorer ses instruments, nourri des commentaires des nombreux musiciens de studio qui passent par son atelier ou de son équipe de vente qui fait remonter les critiques et attentes des revendeurs de guitares sur tout le territoire américain.
La Stratocaster sortie en 1954 arbore un look innovant et un corps effilé. Léo Fender adapte cette évolution à la Précision (dont la corne supérieure avait été elle-même reprise pour la Stratocaster). La Précision de 1955 conserve donc la plupart des caractéristiques de 1951 si ce n’est un chanfrein sur le corps pour laisser reposer l’avant-bras droit plus confortablement et une découpe stomacale sur l’arrière du corps qui l’affine. L’année suivante, mince variation cosmétique, Fender propose une plaque de protection blanche.
Pour autant, Léo Fender est toujours en quête d’une solution pour régler le problème des nombreux « points morts » qui jalonnent le manche de la Précision. Il s’agit de zones du manche où les notes résonnent beaucoup moins. La solution ? Une tête plus large, à l’image de la Stratocaster qui favoriserait une meilleure résonance.
La Précision 1957 : la formule parfaite ?
Dessin pour le brevet de la nouvelle Precision
Le fameux micro Precision à bobines séparées
C’est en 1957 que la Précision acquiert sa forme définitive jusqu’à nos jours : une tête large comme celle de la Stratocaster, un corps aux formes contourées pour le confort du bassiste, disparition de la plaque chromée des potentiomètres au profit d’une plaque de protection plus étendue et surtout, remplacement du micro simple par un micro splitté. Ce micro présente des caractéristiques communes avec le humbucker de Gibson à la différence que ses deux bobinages sont séparés en deux : l’un pour les cordes graves de Mi et La, l’autre pour les cordes aiguës de Ré et Sol. Pour Léo Fender il s’agissait d’adoucir le son de la Precision dont le micro simple bobinage rendait une sonorité trop dure. Le split coil de la nouvelle Precision se montre plus généreux dans les graves et se débarrasse du ronflement parasite propre aux micros single coil. Cependant, de nombreux puristes préfèrent la 51, modèle du début.
1959-1960 : on change de touche, on change (un peu) de son
La Precision de 1962 avec sa touche en palissandre
Contrairement à la lutherie classique des instruments Gibson, ceux de Fender étaient conçus au plus simple : un corps d’une pièce, un manche en érable d’une pièce également, des éléments d’électronique à souder. Tout peut être démonté en peu de temps et chaque pièce remplaçable. Pour autant, la norme reste les manches à touche d’ébène ou de palissandre que l’on trouve sur toutes guitares électriques de jazz. À la fin des années 1950, Leo Fender décide de proposer ce type de manche pour ses instruments. En 1959, les manches slabboard sont dotés d’une touche en palissandre très épaisse et non arrondie au bout.
Les musiciens ne s’y trompent pas, le palissandre a pour immédiat effet d’atténuer le son claquant typique des Fender, procurant un son d’une rondeur toute nouvelle. Il en va de même pour la Fender Precision bass dont le son jusqu’ici était particulièrement riche en médium et qui gagne en profondeur. Le meilleur exemple en est probablement le son du jeu de James Jamerson, bassiste de la Motown qui a révolutionné les mélodies dans les partitions de l’instrument dont la Fender Precision de 1962 va devenir une des plus représentatives du nouveau son Fender.
Toujours en quête d’amélioration, Leo Fender revoit en 1960 son manche slabboard pour lui donner une touche moins épaisse et arrondie et rétrécie sur sa largeur, lui conférant un aspect plus raffiné. Ainsi au début des années 1960, le son typique de la Fender Precision bass devient plus rond et profond par opposition au son plus sec et claquant de son illustre aînée la Precision de 1951.
1968-1970 retour aux sources
CBS qui a racheté Fender à Leo Fender en 1965 ressuscite la Precision de 1951. Rebaptisé Telecaster Bass pour ne pas empiéter sur le marché de la Precision, le modèle connaît une évolution majeure en 1972 avec le remplacement de son micro simple bobinage par un humbucker placé près du manche et l’adoption du système de fixation du manche à 3 vis et de réglage du truss rod dit bullet que l’on commence à trouver sur la Jazz Bass la même année.
En 1970, CBS revient également sur une caractéristique disparue depuis 1959 : le manche en érable spécifique au modèle de 1957. Enfin, les premières Precision fretless apparaissent au début des années 1970, pourvues d’une touche en palissandre ou en érable sans marquage (étrangement, les basses défrettées par les musiciens existent depuis une dizaine d’années…).
Dans le courant des années 1970, les méthodes et les choix de production de CBS vont dans le sens du quantitatif et la qualité des instruments est de plus en plus décriée par les musiciens pour qui les meilleures Fender remontent aux années 1950 et 60. La Precision connaît peu de modifications si ce n’est le recours à du bois de frêne plus lourd que l’aulne. Les manches deviennent également plus massifs et larges.
1980-86 la Precision prend différents visages
La concurrence sur le marché des basses s’est considérablement accentuée et si Fender garde la main comme marque de référence, de plus en plus de constructeurs proposent des instruments sophistiqués au goût du jour avec des bois rares, une électronique active qui renforce les graves et les aigus et font la joie des slappeurs. CBS ne compte pas en rester là malgré les mauvais résultats de Fender et diversifie sa gamme de basses avec d’un côté des instruments modernisés et de l’autre des modèles classiques :
- pour la gamme moderne, la Precision Special intégrant une électronique active et la Precision Elite active et équipée de deux micros Precision.
- pour la gamme classique, la Precision débarrassée des traditionnels accessoires vissés à son corps (protège-chevalet et protège-micro en chrome, repose-pouce sur la plaque de protection) et un projet de réédition des modèles vintage de 1957 et 1962.
1983-1995 Renaissance d’un standard : l’American standard
La revitalisation des instruments Fender est entreprise très tôt alors que CBS est sous le feu des critiques pour la qualité déclinante de ses instruments. En 1982, Dan Smith de chez Yamaha est embauché pour reprendre en main la production. Cette embauche est concomitante avec celle de Bill Schulz à la présidence. La nouvelle équipe de la division instrument diversifie la gamme pour mieux mettre en avant une ligne d’instruments standard.
Jusqu’en 1982, la plupart des Precision sont faites des pièces en surplus, mais le projet de Precision standard commence à éclore et en 1983, la nouvelle Precision présente un nouveau chevalet, un nouveau logo et se voit supprimer définitivement les accessoires vissés à son corps. Néanmoins, c’est à ce moment que CBS décide de jeter l’éponge et les jours de Fender sont comptés.
L’équipe de Bill Schulz propose un plan de reprise et obtient le financement nécessaire au rachat de Fender mais pas à son usine située à Fullerton en Californie. De 1984 à 1987 commence une parenthèse de transition, Fender CBS devient FMIC, la production se poursuit au Japon le temps de transférer pièces et machine dans la nouvelle usine de Corona. Cette parenthèse représente autant d’années où le projet d’une gamme standard, affirmant le caractère américain de ses instruments et d’une continuité dans l’histoire de la firme, est repoussé. La Precision connaît une éclipse au profit de la Precision Plus et des rééditions 57 et 62 jusqu’en 1995 où elle revient sous le nom d’American Standard. En 1995, Fender présente fièrement son nouveau modèle de Precision :
- un nouveau manche plus confortable ;
- un chevalet plus précis.
Pas de différence frappante avec la Precision de 1983 mais une finition plus cohérente et promise à une grande régularité dans la production pour s’affirmer face aux copies japonaises comme une valeur sûre, classique revisité. Jusqu’en 2008, la gamme standard connaît peu de changements majeurs, davantage des ajustements de qualité ou d’innovation :
- en 2000, la qualité des bois est revue à la hausse, se calquant sur la gamme Deluxe, les mécaniques en sont reprises, le logo Spaghetti des années 1950 revient et la gamme s’appelle American Series ;
- en 2003, Fender propose un système de switch dit « S1 » qui permet de passer le micro précision en hors-phase pour avoir une sonorité étendue.
Les années 1990-2000 : la Precision sophistiquée (des Plus aux Deluxes)
Dans la droite suite des Precision Special et Elite, la Precision est modernisée en 1990 avec le modèle Plus :
- son design change avec une corne supérieure plus longue ;
- le manche devient plus allongé et comprend 22 cases au lieu de 20 ;
- l’électronique passive est composée d’un circuit TBX atténuant les graves et les aigus sur les deux micros Lace Sensor (l’un Precision, l’autre Jazz) ;
- un chevalet hérité du modèle Elite avec des fine tuners ;
- un bouton poussoir permettant au micro du manche de passer du mode série en mode parallèle ;
- un sélecteur de micro 3 positions.
La Precision Plus, plus connue sous le nom de Boner, est l’œuvre de George Blanda en partenariat avec Philip Kubicki, un luthier new yorkais spécialisé dans les basses actives headless Factor au design inspiré des Steinberger et dotées d’un système d’extension permettant de passer la corde de Mi en Ré. Le passage de Kubicki chez Fender donnera deux modèles : la Precision Plus et les modèles Urge, Urge Standard (version passive de l’original aux prix modestes fabriquée au Mexique) et Urge II de Stuart Hamm (un bassiste virtuose et utilisateur exclusif des basses Kubicki jusqu’à son contrat chez Fender). Le Fender Custom Shop sortira en 1991 une version haut de gamme de la Precision Plus Deluxe proposant une table en érable flammé, un accastillage doré et une touche en ébène aux repères latéraux placés sur le côté du manche à l’occasion du 40e anniversaire de la première basse électrique conçue par Leo Fender et Freddie Tavares en 1951.
Alors que la Fender Precision Standard américaine revient en 1995 à son design d’origine, la Precision Plus opère une lente mutation en devenant Plus Deluxe en 1993 puis Precision Deluxe en 1995 avant de prendre le nom définitif d’American Deluxe Precision Bass en 1998. Ce modèle sera ensuite remis à jour en 2004 avec de nouveaux coloris et une option ash body proposant un corps solide en frêne massif avant de reprendre les traits d’une Precision traditionnelle des années 1970 en 2010 avec un manche compound radius à 21 cases, un commutateur actif/passif, un nouveau chevalet HMV, un logo CBS noir sur la crosse, des mécaniques traditionnelles Hipshot et un micro Jazz Bass silencieux N3 près du chevalet. Les modifications sont subtiles.
- Pour la Plus Deluxe :
- un corps plus fin et sobre, sans plaque de protection ;
- deux doubles potentiomètres (volume, balance, graves, aigus) ;
- un nouveau logo plus moderne avec une police d’écriture très carrée que l’on pourrait qualifier de futuriste.
- Pour la Deluxe :
- une jonction manche/corps effilée pour faciliter l’accès aux aigus et renforcée par 5 vis au lieu des 4 habituelles ;
- un chevalet deluxe permettant le montage direct (top-load) ou traversant (string-thru-body) des cordes ;
- des barres de graphite Posiflex renforçant la stabilité du manche ;
- une touche en érable ou en palissandre aux bords arrondis avec des repères en nacre et un traitement détaillé des frettes et du sillet ;
- le micro Jazz Bass devient double, reprenant le concept du modèle signature Roscoe Beck ;
- un logo « Spaghetti » traditionnel en aluminium ;
- des mécaniques Hipshot Ultralight à « bain d’huile » ;
- l’électronique active, alimentée par deux piles de 9 volts, comprend 3 bandes d’égalisation avec un double potentiomètre pour les graves et les médiums ;
- un modèle décliné en 5 cordes Precision Deluxe V avec les mécaniques placées au format « 4 + 1 » (ce modèle sera remplacé par la Precision « New American Standard » passive en 2008).
La Precision Deluxe est un modèle très populaire auprès des bassistes en quête de sonorités actuelles et davantage qu’un compromis survitaminé entre la Fender Precision et la Jazz Bass, il entre en concurrence avec la Stingray de Musicman (récemment équipée de 2 micros pour lui donner la réplique).
Aperçu des nombreux modèles de Precision proposés par Fender en 2006
Highway One, la Precision made in USA démocratique
Une gamme économique mais avec la précieuse appellation made in USA ? C’est un fantasme devenu réalité en 2000. Fender propose une Precision pour un prix intermédiaire entre les Standard mexicaines et les American Series. Pour y parvenir, Fender revoit les standards de finition à la baisse, le vernis laisse place à une laque satinée poreuse et moins protectrice. Les procédés de production ne sont explicitement mentionnés mais il semblerait que les pièces proviennent du Mexique et soient assemblées à Corona en Californie. En l’absence d’informations officielles on ne peut que supposer que la sélection des bois pour les Highway One soit inférieure à celle des modèles American Series. Néanmoins à l’instar des instruments fabriqués au Mexique, les Precision Highway One connaissent des améliorations régulières. En 2006, la Precision gagne un chevalet BadAss II, un logo type années 1970, des renforts en graphite Posiflex, un vernis revu et un micro plus typé vintage avec un circuit Grease Bucket’ réduisant les aigus sans trop les saturer de graves (la principale critique des bassistes étant le son trop froid et moderne des Highway One). Ce modèle sera remplacé par les nouvelles basses American Special, introduites en 2011.
2008 retour aux fondamentaux et synthèse historique chez Fender : la New American Standard
Fender revitalise sa gamme standard celle-ci ayant connu peu de changements depuis son lancement plus de 20 ans plus tôt ! Cela tombe bien, car si les modèles fabriqués au Mexique et au Japon remportent tous les suffrages, l’American standard souffre d’un mauvais positionnement : pas assez classique face aux rééditions vintage et pas assez moderne face aux Fender American Deluxe. Pour se renouveler, la New American Standard prend le meilleur des deux mondes :
- d’inspiration vintage : un vernis peu épais pour laisser respirer l’instrument mais sans les inconvénients du vernis des American Vintage qui colle et résiste mal aux chocs, un chevalet plus massif pour favoriser le sustain, des micros Alnico V à fort niveau de sortie mais dans la droite ligne des sonorités vintage (remplacés par des micros Custom Shop ’60s en 2012 excepté les modèles 5 cordes) ;
- pour un confort de jeu moderne, un manche satiné, des frettes larges, des mécaniques allégées.
Autre nouveauté de taille pour l’année 2008, Fender lance une Precision Bass V avec les mêmes caractéristiques de lutherie, et une répartition des mécaniques en « 4 + 1 ». Depuis le lancement officiel de la Precision American Deluxe V en 1999, c’est la première fois que Fender adapte la traditionnelle Precision à ce format. Pour l’occasion, le micro splitté est adapté pour accueillir le Si grave. Une « P-Bass » American Standard classique à cinq cordes sans faillir à la tradition, c’est la synthèse de près de 60 ans d’expérience en basse.
Modèles actuels
Entre 2016 et 2018, Fender a renommé ses gammes, ce qui inclut la Precision Bass.
Les modèles proposés sont désormais :
- Player (anciennement Standard, fabriqué au Mexique)
- Vintera (anciennement Classic)
- American Performer (anciennement American Special)
- American Professional (anciennement American Standard)
- American Elite (anciennement American Deluxe)
- American Ultra (probable remplacement des American Elite)
- American Original (anciennement American Vintage)
Les Fender Precision fabriquées en dehors des États-Unis
Au Japon
Face à la concurrence de plus en plus sérieuse des constructeurs asiatiques à la fin des années 1970, Fender engage dans un premier temps des poursuites contre Tokai, Ibanez et bien d’autres avant de se décider à passer un accord de fabrication sur place (bénéficiant au passage du savoir-faire en matière de copie des modèles vintage Fender et d’un coût de main d’œuvre inférieur). La collaboration entre Fender et l’usine Fujigen Gakki donne lieu à la gamme JV sous label Fender made in Japan et Squier en 1982 et impressionne par sa qualité de fabrication. Entre 1984 et 1994 les Fender Precision sont fabriquées exclusivement au Japon tandis que les États-Unis se concentrent sur les rééditions vintage et les Fender Precision Plus. Le Japon représente également un terrain d’expérimentation pour des variantes de la Precision : la Precision Special sortie en 1985 reprend le manche de la Jazz Bass, une combinaison de micros P/J, un sélecteur 3 positions et un circuit TBX. Cette basse est adoptée par Duff McKagan dont la sonorité très agressive s’entend sur les albums de Guns N’ Roses. Dans la même veine sort la Precision Lyte, avec la très à la mode combinaison P/J, un corps plus petit et des formes plus effilées (existant également en version deluxe avec un double micro Jazz Bass, un corps en acajou, 3 bandes d’égalisation active et accastillage doré). Ces basses seront remplacées quelques ans plus tard par la Zone Bass, disponible en 2 versions deluxe, américaine et mexicaine, la Zone mexicaine proposant un corps en peuplier, un accastillage chromé, une combinaison P/J « Vintage Noiseless » et une déclinaison au format 5 cordes; la Zone américaine, plus élaborée, propose un corps composé de diverses portions de bois exotiques, une alimentation 18 volts, un accastillage doré et des micros humbucker Zone actifs. Progressivement le Japon s’est orienté vers les rééditions vintage : 1957, 1962, années 1970 et brille encore en 2009 par la grande qualité de sa lutherie à laquelle s’est adjointe progressivement l’ajout de micros américains (seule faiblesse majeure des instruments japonais) mais propose néanmoins la digne héritière des Precision P/J avec la Precision Aerodyne, légère, effilée, avec une très belle lutherie.
Au Mexique
L’usine de Fender à Corona en Californie se situe près de la frontière mexicaine, nul doute que la présence d’une main d’œuvre qualifiée et peu onéreuse conjuguée à des normes anti-pollution moins drastique a convaincu Fender de localiser une partie de ses modèles à Ensenada. Les instruments mexicains sont des versions accessibles des modèles standard que Fender améliore depuis le début des années 1990. La Fender Precision a été déclinée comme modèle Standard puis réédition de la Precision Special de 1980 avec une combinaison de micros P/J et une électronique active. Plus récemment, la fabrication mexicaine a acquis ses lettres de noblesse en proposant des rééditions des Precision de 1951, 1957 et 1962 avec la gamme Classic 50’s et Road Worn mais en se voyant confier également certains modèles signature comme la Duff McKagan, la Frank Bello ou la Mike Dirnt. La Precision Standard mexicaine est désormais disponible avec un manche en érable au vernis vintage proposant une touche en palissandre et en érable, une plaque blanche vieillie et un logo noir CBS des années 1970.
Les modèles signature Fender Precision
- Pino Palladino (Precision de 1961 fabriquée par le Custom shop)
- Duff McKagan (réédition de la Precision Special de 1985)
- Tony Franklin (fretless et frettée)
- Steve Harris (Precision avec micro Seymour Duncan et chevalet Badass + plaque de protection miroir)
- Mike Dirnt (hybride P-51 et Precision)
- Sting (Réédition P-51 et Precision de 1955)
- Mark Hoppus (hybride corps Jazz Bass avec micro Precision)
- Frank Bello (corps de Jazz Bass mais micro Precision)
- Pete Wentz (Precision Squier)
- Roger Waters (Precision, modifiée selon les caractéristiques de Pink Floyd)
- Dee Dee Ramone (Precision basique 61 avec signature arrière de la tête et logo type sixties)
Bassistes célèbres utilisant la Precision Bass
- Melissa Auf der Maur (Hole, The Smashing Pumpkins…)
- Bob Babbitt
- Andy Bell (Oasis)
- Stéphane Bertrand
- Tim Bogert (Cactus, Vanilla Fudge, Beck Bogert & Appice)
- Trevor Bolder (David Bowie)
- Joe Bouchard (Blue Öyster Cult)
- Francis Buchholz (Scorpions)
- Jean-Jacques Burnel (The Stranglers)
- Boz Burrell (King Crimson, Bad Company)
- Geezer Butler (Black Sabbath)
- Calogero
- Martyn P. Casey (Bad Seeds)
- Pete Cetera (Chicago)
- Phil Chen (Jeff Beck, Rod Stewart)
- Adam Clayton (U2)
- John Deacon (Queen)
- Kim Deal (Pixies)
- David Desrosiers (Simple Plan)
- Mike Dirnt (Green Day) (modèle fabriqué au Mexique)
- Donald Dunn (Booker T. and the M.G.’s, The Blues Brothers)
- John Entwistle (The Who)
- Matt Freeman (Rancid)
- Simon Gallup (The Cure)
- Chuck Garric (Alice Cooper)
- Roger Glover (Deep Purple)
- Kim Gordon (Sonic Youth)
- Colin Greenwood (Radiohead)
- Tom Hamilton (Aerosmith)
- Jet Harris (The Shadows) 1958-1962
- Steve Harris (Iron Maiden) (modèle signature fabriqué au Japon)
- Dusty Hill (ZZ Top)
- Mark Hoppus (Blink-182)
- Glenn Hughes (Trapeze, Deep Purple, Black Country Communion)
- James Jamerson (bassiste des Funk brothers, les musiciens de studio du label Motown). Jamerson avait sur nommé sa guitare the Funk Machine
- Carol Kaye musicienne de studio.
- Michael League (en) (Snarky Puppy)
- Tony Levin (Alice Cooper, Lou Reed, John Lennon, Peter Gabriel, King Crimson)
- Phil Lynott (Thin Lizzy)
- Corine Marienneau (Téléphone)
- Glen Matlock (Sex Pistols, Iggy Pop)
- Jason McCaslin (Sum 41)
- Drew McConnell (Babyshambles)
- Duff McKagan (Guns N’ Roses, Velvet Revolver) (modèle signature fabriqué au Japon)
- Nate Mendel (Foo Fighters)
- Stefan Olsdal (Placebo)
- Nick O’Malley (Arctic Monkeys)
- Pino Palladino (Paul Young, The Who, Tears For Fears, John Mayer Trio)
- Dougie Poynter (McFly)
- Guy Pratt (Pink Floyd, David Gilmour, Elton John, Robbie Williams, Madonna, Roxy Music)
- Francis Rocco Prestia (Tower of Power)
- Dee Dee Ramone (Ramones)
- Jack Regard (Les Chats sauvages) 1962-1964
- John Rostill (The Shadows) 1964-1969
- Demis Roussos (Aphrodite’s Child)
- Paul Simonon (The Clash)
- Phil Spalding
- Sting (modèle existant en custom shop Fender et en version japonaise)
- Gary Thain (Uriah Heep)
- Laurent Vernerey
- Sid Vicious (Sex Pistols)
- Roger Waters (Pink Floyd)
- Pete Wentz (Fall Out Boy)
- John Wetton (Family, King Crimson, Roxy Music, Wishbone Ash, Uriah Heep, UK, Atoll, Asia)
- Jah Wobble (Public Image Limited)
- Christopher Wolstenholme (Muse)
- D’arcy Wretzky (The Smashing Pumpkins)
À noter que des milliers de morceaux de tous genres ont été joués avec une Fender Precision Bass, cet instrument étant très prisé des musiciens de studios à l’instar de la Jazz Bass.
SOURCE : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fender_Precision_Bass